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Silence, ça tourne ...

20/04/2022 Par Odasie

En début de séance, les cinémas rendent invariablement hommage au roi en diffusant, sur fond d’hymne royal, un film le montrant dans l’exercice de ses fonctions. Plusieurs fois par jour, des salles entières de spectateurs – étrangers comme thaïlandais – se lèvent durant la diffusion de l’hymne pour exprimer leur gratitude au souverain. Un peu d’histoire …

Parlons du cinéma Thailandais. L’histoire du cinéma thaïlandais commence avec les prémices du cinéma, quand la visite à Berne du Roi Chulalongkorn est immortalisée sur pellicule par Francois-Henri Lavancy-Clarke en 1897. Le film a ensuite été emporté à Bangkok, pour y être projeté, soulevant l’intérêt de la famille royale, mais aussi d’entrepreneurs locaux qui décident rapidement d’importer du matériel cinématographique. Ce sont d’abord des projections de films étrangers, puis dès les années 1920, une industrie locale se développe. Dans les années 1930, on peut parler d’un premier âge d’or du cinéma thaïlandais, avec l’existence d’un certain nombre de studios de production.

Après la Seconde Guerre mondiale, des centaines de films sont produits en 16 mm, principalement des films d’action. La forte concurrence des films hollywoodiens réduit considérablement la production locale dans les années 1980.

Mais depuis les années 1990, on peut parler d’une "nouvelle vague" thaïlandaise, avec l’apparition de réalisateurs tels que Nonzee NimibutrPen-ek Ratanaruang ou Apichatpong Weerasethakul, mondialement célébrés dans les festivals, ou de stars du cinéma d’action comme Tony Jaa.

C’est Rattana Pestonji qui tourne le premier en 35 mm et lance un mouvement pour améliorer les qualités artistiques et techniques des films thaïlandais. La plupart de ses films sont considérés aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre, au rang desquels « Santi-Weena », premier film thaïlandais à être sélectionné en compétition dans un festival étranger en 1955 (Southeast Asian Film Festival à Tokyo), ou bien « Black Silk » en 1961, premier film thaïlandais en compétition au Festival de Berlin.

Mais des films sociaux et engagés sont également produits ; on peut citer le Prince Chatrichalerm Yuko, membre de la famille royale éduqué aux États-Unis, qui réalise notamment « Khao Chue Karn (Dr Karn) », film qui s’attaque à la corruption au sein du service militaire et a manqué d’être censuré par le régime militaire de Thanom Kittikachorn. Chatrichalerm a également réalisé « Hotel Angel (Thep Thida Rong Raem) », un film qui évoque le destin d’une jeune femme piégée par la prostitution. Il a réalisé des dizaines de films à vocation sociale jusque dans les années 1990, et une super-production historique, « Suriyothai » en 2001.

Le cout des films d’animation traditionnels étant trop élevé (à cause de la quantité de personnel nécessaire), l’industrie les délaisse. Plus récemment, avec le développement informatique, la Thaïlande essaye de devenir une plaque tournante pour l’animation en 3D. Aujourd’hui, de nombreuses séries télévisées, des publicités et des jeux vidéo y sont fabriqués.

Les films Thaï les plus connus :

Action:  L’honneur du dragon Tom yum Goong avec Tony Jaa film de 2005 Arts Martiaux

Comédie: The Holy Man de 2005, avec Pongsak Pongsuwan dans le rôle d’un voyou qui se fait passer pour un moine bouddhiste a été l’un des plus gros succès au box-office thaïlandais.

Policier: « Keunbab prompiram » (Le Cas macabre de Prom Pirom) de Manop Udomdej, qui a créé la controverse puisqu’il s’inspire de faits réels : le viol d’une jeune femme dans un village à la campagne en 1977. Le film a été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, tels que le New York Asian Film Festival.

Film historique: Le film historique est aussi un incontournable du cinéma thaïlandais : l’une des plus grosses productions est « Suriyothai » de Chatrichalerm Yukol en 2003. On peut citer également « King Naresuan » (2006), qui évoque le règne de Naresuan au xvie siècle.

Festivals:

Bangkok International Film Festival (depuis 2003, remise des Golden Kinaree)

World Film Festival of Bangkok (depuis 2003 également)

 

Voici notre sélection de films étrangers tournés en Thaïlande :

Anna et le roi (1999)

Les voies du destin (2013)

Very Bad trip 2 (2011)

Demain ne meurt jamais (1997) et l’homme au pistolet d’or (1974)

La plage (2000)

Pattaya (2016)

Chok-Dee (2005)

Lady Bar 1 et 2 (2007 /2009)

On a marché sur Bangkok (2014)

 

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